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Peut-on se fier aux gels hydroalcooliques pour prévenir la Covid-19 ?

La pandémie de Covid-19 a chamboulé le monde entier, introduisant de nouvelles habitudes en matière d’hygiène et de protection. Parmi ces nouvelles pratiques, l’usage quotidien de gels hydroalcooliques. Présentés comme des armes efficaces pour lutter contre le virus, peut-on vraiment leur faire confiance pour prévenir la maladie ? C’est la question sur laquelle nous nous penchons aujourd’hui, en vous proposant un tour d’horizon scientifique et pragmatique.

L’efficacité des gels hydroalcooliques face à la Covid-19

Au début de la pandémie Covid, les gels hydroalcooliques ont été érigés en véritables boucliers sanitaires. Leur utilisation faisait écho aux conseils de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) en France, qui les recommandait comme une mesure préventive efficace face au virus.

Le gel hydroalcoolique contient en effet de l’alcool, un puissant antiseptique qui s’attaque à la couche lipidique des virus pour les détruire. Selon les experts comme Didier Pittet, spécialiste de l’hygiène hospitalière au centre hospitalier universitaire de Genève, ces gels seraient efficaces contre le Sars Cov, le virus responsable de la Covid-19.

Cependant, il est essentiel de noter que ces gels ne sont pas une panacée. Leur efficacité dépend de leur concentration en alcool – généralement autour de 70 % – et de leur utilisation appropriée. En effet, si vous vous contentez de vous frotter rapidement les mains avec un peu de gel, vous ne profiterez pas de ses effets antiviraux. Il est recommandé de se frotter les mains pendant au moins 30 secondes et de laisser le gel sécher naturellement pour assurer une désinfection optimale.

gels hydroalcooliques

 

Les alternatives naturelles : huiles essentielles et soleil

Face à la pénurie de gels hydroalcooliques que nous avons connue lors du premier confinement, certains se sont tournés vers des alternatives naturelles, comme les huiles essentielles. Si certaines d’entre elles, comme le tea tree ou la ravintsara, ont des propriétés antivirales, elles ne remplacent en aucun cas le lavage des mains à l’eau et au savon ou l’utilisation de gel hydroalcoolique. En effet, leur efficacité contre le Sars Cov n’est pas démontrée scientifiquement et elles peuvent présenter des effets secondaires non négligeables, surtout chez les personnes allergiques.

D’autre part, l’idée que le soleil peut tuer le coronavirus a aussi fait son chemin sur les réseaux sociaux. Si les UV peuvent en effet détruire certains virus, il n’est pas prouvé qu’ils soient efficaces contre le Sars Cov. En outre, l’exposition prolongée aux UV présente des risques pour la santé, comme le vieillissement prématuré de la peau et le cancer.

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Les gels hydroalcooliques, une mesure parmi d’autres

Si les gels hydroalcooliques sont un outil utile dans la lutte contre le coronavirus, ils ne sont cependant qu’une mesure parmi d’autres, et leur utilisation ne doit pas faire oublier les autres gestes barrières. Il est essentiel de continuer à respecter la distanciation sociale, à porter des masques et à aérer régulièrement les pièces.

De même, il est crucial de ne pas tomber dans un excès d’hygiène qui pourrait être contre-productif, en affaiblissant notre système immunitaire. Comme le rappelle Jean-François Toussaint, directeur de l’Institut de recherche biomédicale et d’épidémiologie du sport, « notre système immunitaire a besoin d’être confronté à des agents pathogènes pour se renforcer ».

Réflexion finale : un bouclier, pas un remède

En conclusion, les gels hydroalcooliques sont une arme efficace dans notre lutte contre le coronavirus, à condition de les utiliser correctement et de ne pas les considérer comme une solution miracle. Ils font partie d’un ensemble de mesures de sécurité qui, conjuguées, peuvent nous aider à prévenir la propagation de la Covid-19.

Au-delà des gels, il est essentiel de continuer à se tenir informé des actualités et des recommandations des autorités sanitaires. Comme le souligne le Groupe d’experts sur les événements et les formations en santé publique, « le meilleur moyen de se protéger et de protéger les autres, c’est de rester informé et de respecter les recommandations en vigueur ». Alors, n’oublions pas : lavage des mains, distanciation sociale, port du masque, et bien sûr, vaccination si elle est recommandée pour vous.